Fonctionnement du système respiratoire des oiseaux

 

Il faut tout d'abord savoir que les oiseaux ont une température corporelle plus élevée que chez les mammifères (42°C). De plus ils ont la capacité de voler, ils ont donc besoin d'un apport en énergie très important et de ce fait un système respiratoire performant.

On pourrait alors me donner un contre exemple : la chauve-souris est un mammifère volant, qu'apporte donc de plus le système respiratoire des oiseaux ??

Le corps de l'oiseau contient plusieurs sacs aériens de grande taille à parois fines. Les deux poumons sont petits et localisés le long de la colonne vertébrale.
Cf le schéma n°1 et le schéma simplifié n°2 qui regroupe en deux ensembles tous les sacs antérieurs d'une part et tous les sacs postérieurs de l'autre. Voyons quelle est leur utilité :

Première idée fausse, ces sacs ne sont pas là pour que l'oiseau soit plus léger !! Mettez des ballons sous votre pull-over et pesez vous avant et après, aucun miracle ne s'est produit...

Les poumons ne peuvent pas bouger contrairement à l'homme par exemple. En effet la cage thoracique se doit d'être stable puisque les ailes sont reliées par les muscles au bréchet.

Il y a donc un système de sacs qui se remplissent lors de l'inspiration et expulsent leur contenu dans les poumons lors de l'expiration (cf schéma n°2)
Remarque : l'air dans l'étape b) ne peut que suivre le chemin des poumons et non ressortir par le conduit d'entrée grâce à un système de résistance aérodynamique (le passage n'est possible que dans un sens).

Il faut donc 2 cycles pour que l'air fasse le tour complet du système. Mais quel est le progrès ??

Tout simplement : L'air ne peut s'écouler que dans un seul sens !! Il y a donc un flux unidirectionnel qui permet un apport d'air frais continu contrairement aux mammifères, en effet l'air que nous inspirons fait le trajet inverse pour ressortir !

Voici un problème que l'on peut rencontrer en élevage : Il peut arriver qu'un sac aérien se rompe a la suite d'une infection ou d'un choc. L'air se répand alors sous la peau et l'oiseau est gonflé comme un ballon de baudruche (cf photo ci-dessous). C'est l'emphysème sous-cutané. S'il est important, l'oiseau va respirer anormalement et des complications peuvent survenir.

On peut tenter d'aspirer l'air en ponctionnant avec une aiguille stérile montée sur un seringue, cependant il arrive souvent que l'oiseau gonfle à nouveau et il faut recommencer l'opération parfois deux ou trois fois. Si les récidives sont récurrentes, on peut aussi inciser la peau avec une lame de bistouri de manière plus importante, le sac aérien aura alors plus de temps pour cicatriser.

Ecrit par : Pierre Chappe (Etudiant vétérinaire)

Source : www.pierrepiaf.fr